CSF Magazine n°134 - Panne de naissances !

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Panne de naissances !

 

L’Insee a rendu son verdict : au 1er janvier 2024, la France compte 68,4 millions d’habitants. En 2023, 678 000 bébés sont nés en France. C’est 6,6 % de moins qu’en 2022 et près de 20 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,68 enfant par femme en 2023, après 1,79 en 2022. Depuis la Seconde Guerre mondiale, cet indicateur n’a jamais été aussi bas hormis en 1993 et 1994.

La natalité en berne

Les naissances diminuent de près de 7 % entre 2022 et 2023. C’est une chute très nette en un an (48 000 naissances). Depuis 2011, les naissances ont été, chaque année, moins nombreuses, à l’exception d’un rebond en 2021, période marquée par la pandémie de Covid. Entre 2014 et 2019, la baisse était de 1,6 % en moyenne par an. Elle se poursuit désormais à un rythme plus élevé : - 2,2 % en 2022, - 6,6 % en 2023. Ces décrues récentes du nombre de naissances s’expliquent principalement par le recul de la fécondité. En 2023, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,68 enfant par femme, en forte diminution, après 1,79 en 2022. Lors de son dernier pic, en 2010, il s’élevait à 2,03. Il faut remonter à 1993-1994 pour retrouver un niveau aussi bas que celui observé l’année dernière.
"Il faut remonter à 1993-1994 pour trouver un taux de fécondité aussi bas."

Peut-on compter sur le recensement ?

Les estimations de population de la France au 1er janvier s’appuient sur le recensement, qui, depuis 2004, est effectué par sondage (8 % des logements). D’où de nombreuses contestations. Des communes se voient ainsi parfois sous-évaluées, ce qui entraîne une diminution des dotations budgétaires. La méthode sur le plan national est fiable, mais peut générer de vraies injustices au niveau local. Le solde naturel (différence entre nombre de naissances et nombre de décès) est estimé à partir des statistiques sur les naissances et les décès produites par l’Insee à partir des bulletins d’état civil transmis par les mairies. Le solde migratoire est mesuré indirectement par différence entre, d’une part, l’évolution du niveau de la population entre deux années successives et, d’autre part, le solde naturel.
"31 ans. C’est l’âge moyen de la maternité en France."
On observe que les jeunes femmes de moins de 30 ans ont de moins en moins d’enfants ; l’âge moyen de la maternité s’élève à 31 ans. Le taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans baisse à un niveau jamais atteint depuis 1999. Celui des femmes de 40 ans ou plus, en hausse depuis le milieu des années 1980, marque le pas. Et cette tendance s’observe dans toute l’Europe. La France, qui jusqu’alors faisait exception dans cet hiver démographique, rejoint à présent ses voisins.