CSF Magazine n° 122 - Comment internet change nos vies

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Comment internet change nos vies

Face à la crise,le CSF fixe son cap


L’année 2020 a cumulé les défis. Pour les fonctionnaires et les agents du service public, afin de faire face à une pandémie sans égal. Pour le CSF, afin de maintenir le service dû à ses adhérents, malgré les difficultés.

En janvier 2021, l’amicale cérémonie des voeux au siège du CSF a dû être supprimée, du fait des consignes sanitaires. Toutefois le Conseil d’administration de rentrée s’est tenu, une partie des administrateurs étant reliés par téléconférence. Il était encore trop tôt pour mesurer tout l’impact de la pandémie, des confinements, des obstacles de tous ordres rencontrés en 2020, mais le président Jean-Marie Alexandre pouvait déjà tirer les premières conclusions au vu des résultats à fin septembre 2020. Le ralentissement de l’activité a été sensible : il est dû à la crise du Covid 19, bien entendu, puisque les visites de biens à vendre étaient impossibles durant le confinement et les offices notariaux fermés. Mais le coronavirus n’est pas le seul coupable. Les orientations de restriction du crédit données aux banques par le Haut Conseil de Stabilité financière ont freiné les octrois de prêts. « Ce sont les ménages modestes qui en ont souffert le plus ; les fonctionnaires notamment, qu’on aime féliciter pour leur engagement durant la pandémie, mais qui se trouvent lourdement pénalisés par ces restrictions du crédit », a rappelé Jean-Marie Alexandre. Malgré ces obstacles, le CSF qui a réagi très vite aux changements imposés par la pandémie, pourra terminer l’exercice 2020 dans de bonnes conditions.

Le télétravail en voie de normalisation ?


Le télétravail existait avant la pandémie. Il était même recommandé, encadré par le droit du travail, pour les professions qui peuvent y recourir. Évidemment le télétravail n’est pas possible pour tous les emplois : infirmière, gardien de la paix, plombier ou conducteur de bus. L’ordinateur ne peut pas remplacer le travail manuel ou le contact. On avait observé une généralisation du télétravail en revanche dans le secteur tertiaire : les salariés pouvaient travailler à leur domicile, un ou deux jours par semaine, pourvu qu’au moins une journée les réunisse au siège de l’entreprise pour les réunions communes. Dès l’annonce du premier confinement, les entreprises ont immédiatement proposé le télétravail à tous les salariés qui pouvaient exercer leur mission à distance. On a réfléchi, on a innové, on a repensé les organisations de travail pour permettre cette évolution. Et chacun y a pris goût ! Les salariés apprécient la disparition du temps de trajet, les employeurs observent que le dispositif fonctionne. À condition évidemment de ne pas en abuser : il ne s’agit pas de supprimer tout contact physique avec son entreprise, avec ses collègues, car alors la notion de cohésion, d’appartenance finirait par s’évanouir.

L’éducation se réinvente

 

Le premier confinement a mis l’École à l’épreuve. Dans l’urgence, on a tenté de maintenir le lien entre le professeur et l’élève. Les écoles, et spécialement les écoles primaires y étaient peu préparées et cette période a été complexe, des enfants ont été complètement « décrocheurs » : pas d’ordinateur à la maison, ou le plus souvent pas de goût pour suivre des cours sur un écran. Le métier d’enseignant à distance est bien différent du cours en classe, et très éprouvant pour le professeur. On a commencé par des choses simples : un enseignant face à la caméra, avant de suivre des méthodes plus attractives, avec partage de documents, de cartes, de schémas. Les programmes Lumni à la télévision ont créé des relais de l’enseignement scolaire. Des profs sont devenus des vedettes de Youtube pour la qualité de leurs cours. Car l’éducation est transmission de savoirs, mais aussi relations, émotions, interactions. Dans la plupart des cas nos professeurs ont appris rapidement à gérer ce nouvel outil.

Les administrations donnent-elles l’exemple ?


Le « made in France » a conquis les esprits. Aujourd’hui, face à une mondialisation sans règle, l’opinion mesure l’intérêt d’encourager les fabricants nationaux. Mais l’État, les administrations, les collectivités territoriales jouent-elles le jeu ? Quels sont les obstacles ?

Chacun se souvient de la course aux masques engagée dès le début de la pandémie Covid-19. S’approvisionner était à la fois urgent et difficile. Les avions gros porteurs venus de Chine étaient attendus avec impatience. Mais depuis, l’approvisionnement régulier en masques peut faire appel à des producteurs français. Plusieurs entreprises sont capables de les fabriquer et de les vendre à tarif compétitif. Les marchés publics leur sont-elles favorables ? Une enquête récente, dévoilée par France Info, montre que près de 30 % des appels d’offres concernant les masques sont remportés par des entreprises étrangères. Un grand nombre de collectivités locales s’approvisionnent ainsi en Pologne, au Portugal… Et il faut ajouter à cela que bien des fournisseurs français importent en réalité de Chine, des masques respectant le cahier des charges français. Pourquoi ? Essentiellement parce que la réglementation des marchés publics impose de choisir le « moins-disant », et interdit toute forme de préférence qu’elle soit locale ou nationale.