CSF Magazine N° 129 - Le Sénat, de l’ombre à la lumière
Le Sénat, de l’ombre à la lumière
Aujourd’hui, nos services publics sont à la peine. On cherche des professeurs pour les établissements scolaires, les bus et les trains manquent de conducteurs, des coupures d’électricité sont envisagées, les hôpitaux sont en déficit de médecins et d’infirmières, les services des préfectures, les bureaux de poste ferment leurs guichets et renvoient vers internet, il faut des mois pour obtenir un passeport ou une carte d’identité…
Hier, les fonctionnaires étaient décriés comme des privilégiés. On voit à présent que les « privilèges » sont si exorbitants qu’il n’y a plus assez de candidats à ces emplois ! Faut-il rappeler que le point d’indice a été gelé durant onze ans, que nos enseignants comptent parmi les plus mal payés des pays développés ? Hier, les grandes échéances électorales ouvraient la porte aux surenchères : certains candidats proposaient de supprimer des postes de fonctionnaires par centaines de milliers. Cette idéologie anti-service public aboutit au désastre et nos concitoyens sont las de ces discours.
Crise du Covid, guerre en Ukraine : les événements nous ont ramenés à la réalité. La France a besoin d’un service public fort et ceux qui s’y consacrent doivent être mieux considérés. C’est indispensable pour rendre à la nation la maîtrise de son avenir. Formons le voeu que l’année qui s’ouvre, après le naufrage des idéologues ultralibéraux, voie enfin reconnu le rôle des fonctionnaires et des agents publics au service de l’intérêt général.